Tokyo à travers les yeux d’un otaku

Septième chronique de notre voyage au Japon. Elles se suivent toutes chronologiquement selon notre itinéraire. À vous de les lire dans l’ordre qui vous plaît. Bonne lecture!

Isabelle & Jérémy

 

 

Difficile de décrire en quelques mots comment cet univers tokyoïte s’organise sans accro, dans une harmonie parfaite, en douceur même ! Comme une symphonie composée de centaines de musiciens où chacun est exactement là où il doit être dans la partition… Tokyo se vit comme on écoute un grand classique : on se laisse porter par son évanescence, tantôt calme et intense, tantôt rythmée et relaxe.

Nous y serons donc pour une semaine à vivre Tokyo à travers les yeux d’un otaku, terme japonais désignant un passionné des mangas, de jeux vidéo et de culture populaire japonaise.

Le Japon étant peuplé de gens très organisés, j’avais pris soin de réserver toutes les nuits sauf deux, exploit très inhabituel pour moi !

Voilà que nous atterrissons dans un minuscule hôtel de 8 lits style bunker beds, tenu par un vrai de vrai Otaku !

Ça tombe-tu bien à ton goût !? Justement ce sont les deux jours où nous allons vivre la passion manga.

Le ti monsieur se fit donc un plaisir d’indiquer à l’ado une boutique avec rabais sur vêtements à l’effigie d’animes et un musée exclusif manga, le Shonen Jump 50th anniversary museum.

 

Ci-bas : un otaku québécois!

 

affiche wanted

 

1er musée visité : One Piece Tokyo tower

 

one piece tower

 

Définition de l’ado : du pur génie, un concentré d’amour pour ce manga traduit en animé, qui a été reconnu par les records Guiness pour avoir publié le plus de mangas d’une même série pour un même auteur (over 35 hundred million).

 

one piece tower museum
 
Image

 

2e musée visité, le Shonen Jump 50th anniversary museum

Musée regroupant tous les mangas publiés dans le weekly Shonen Jump pendant les années 2000 à aujourd’hui.

Ces deux musées réunis sont l’équivalent d’un Disney Land aux yeux de l’ado.

 

Shonen jump one piece
 
Shonen jump one piece chapeau

 

Akihabara prise 1 : Virée dans le quartier des Otaku

Mon avis en tant que non Otaku : énorme ramassis de boutiques, où s’empilent en d’étroits labyrinthes des ti cossins ben trop chers pour ce que ça vaut à mes yeux. Je constate toutefois la valeur de ces objets à travers les regards fanatiques des vrais amateurs.

Bémol : Outrée que je suis de découvrir une culture hypersexuée de figurines femelles, exhibée dans des postures explicites, avec des corps presque nus pour les adultes, mais des corps tout autant pas habillés pour la populace générale. Socialement accepté, ce culte de la perfection féminine et l’ultra sexyness banalisé doit malheureusement avoir un effet néfaste sur l’image corporelle… mon cœur de nutritionniste ne peut que s’attrister de ce constat. Tout ceci n’étant basé que sur des observations, je le rappelle.

 

boutique akihabara

 

Akihabara selon l’avis d’un Otaku : Niche de tous les espoirs d’achats de figurines. C’est le Paradis des Otaku.

Assez magique de tomber sur des Go Kart avec des gens déguisés en personnages de Mario Bross, circulant en plein centre de la rue dans le quartier Akihabara!

 

Go Kart avec des gens déguisés en personnages de Mario Bross, circulant en plein centre de la rue dans le quartier Akihabara.

 

Anecdotes

Le retour d’Okinawa fut un des trajets les plus désagréables qui soit grâce à la passion trop exhibée de deux couples différents. Euh yes, 2 couples différents, dans 2 transports différents ! C’est quoi les chances que ce désagrément se produise à la même personne, 2 fois d’affilée, dans la même journée ??? Jackpot !

Donc voici en détail… car ma seule consolation à ces sévices étant le partage dudit récit…

Sous le thème du Fait cocasse : 2 h 30 de vol, d’Okinawa vers Narita (Tokyo). Je suis assise sur le 3e siège d’une rangée, dont les 2 autres sont habités par un couple à l’accent russe ou tchèque… je ne suis pas certaine… Ils n’ont pas beaucoup parlé durant le vol, mettons, trop occupés qu’ils fussent à se bécoter bruyamment. En fait, le Dude enlaçait sans gêne aucune sa douce, qui semblait éperdument indifférente, et lui raflait une série interminable de becs secs et résonnants. Tsé, un peu comme ceux de matante chose durant le temps des fêtes ? Détail important ici : je suis sur un vol low cost = encore moins d’espace, moins d’intimité, moins de distance entre les sièges, autant devant que de côté… Le Dude prenait une tite pause et hop il se crinquait ça pour une autre démonstration d’amour style pic-bois sur sa bûche… Comme toute bonne chose à une fin, ce vol finit par finir, à mon grand soulagement !

Me croyant enfin libérée de cette torture malaisante, je m’installe toute penaude dans le bus qui doit nous conduire au centre-ville de Tokyo. Un bus confortable avec l’air conditionné, des sièges douillets et de l’espace pour un moment agréable tsé !

Faque… voilà qu’un couple composé d’un homme clairement âgé et fortuné, à l’accent australien et à la voix exubérante, accompagné d’une séduisante jeune femme, habillée vraiment sexy pour une ride de bus, vient s’asseoir derrière moi… jusque là, tout se passe bien… ils apprennent à se connaître, se présentant comme on le fait quand on rencontre quelqu’un pour la première fois… je n’ai rien à faire sauf les écouter tsé ! … mais en fait je n’ai pas trop le choix… car le Dude parle tellement fort qu’on doit l’entendre jusque dans la soute. Pas grave, c’est divertissant ! Après une dizaine de minutes, je commence à ne plus porter attention, quand tout à coup c’est le silence… ça déstabilise le background… et puis un bruit de lichage mouillé style gros french juteux… oh ben là… non non non… ça s’peut pas que j’me dis… j’arrête presque de respirer et j’écoute, l’ouïe tout alerte… fiou l’australien repart dans son bavardage. J’ai dû rêver ! Mais non, car ils reprennent de plus belle la découverte de leurs amygdales respectives… et ce durant 1 h 30, à intervalles réguliers.

Voilà, c’est tout, rien de touristique, juste un besoin d’expression de ma part. Donc, en vous r’merciant !!

 

Fait cocasse # 2

Comme certains le savent, l’ado a cette faculté surprenante de perdre ses effets personnels, voire même ceux des autres, en l’occurrence les miennes. Ce court voyage nous à déjà permis de faire don à des étrangers japonais de ma gourde bleue, un maillot de bain et d’un chandail. Il a également réussi à oublier ses lunettes de soleil un minimum de 5 fois, sans les perdre !! 1— dans un resto où la serveuse nous a poursuivis pour nous les donner, 2 — arcades, où une gentille dame les lui a rendus. 3— quitte cette même arcade sans lesdites lunettes, revient 20 min plus tard et les récupère. 4— dans une voiture à Okinawa, mais les retrouve. 5— dans ce « love bus » de l’anecdote précédente où le chauffeur nous a couru après sur une cinquantaine de mètres pour redonner à l’ado sa paire de lunettes à 2 piastres !!! Quand même drôle pour nous, qui sommes habitués à la perte matérielle ! Ce qui démontre aussi l’immense gentillesse et la grande honnêteté des japonais.

 

La suite de ce Oh combien intéressant récit d’aventure se passe à Tokyo et ses environs

 

 

N.B. Notez que toutes les photos de ce blogue sont miennes et ne sont pas libres de droits.

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