Un 23 décembre à Nazareth

Je visiterai solo cette ville, Jérémy étant encore une fois un peu trop poqué pour se balader la journée durant. De plus, je tiens à préciser qu’Israël n’était pas du tout un pays qu’il voulait visiter. Je respecte son choix et me lance dans l’aventure pour mon plus grand bonheur. Car, on va s’le dire, voyager en duo avec son ado relève parfois de l’exploit. Quelques moments séparés ne peuvent qu’être bénéfiques pour cette relation mère-fils.

Ainsi seule avec ma p’tite personne, un sentiment puissant de liberté et de reconnaissance me submerge alors que je suis dans le bus direction Nazareth.  J’ai peine à croire que je vais de mes pas, si petits soient-ils, fouler la terre qui a vu grandir ce si grand Homme (je parle de Jésus évidemment).

Je visite en premier lieu le village de Nazareth, un Upper Canada Village, pour ceux qui connaissent. J’ai bien aimé me plonger dans l’histoire en ayant un repère visuel grandeur nature. 

Et puis je décide de gravir Nazareth, qui m’offre un dénivelé assez généreux pour l’occasion. Mon objectif est de voir l’église de Jésus l’adolescent.

Bon, évidemment, je me trompe de chemin…. mais 2 ados traînant dans le cul-de-sac dans lequel je me suis bêtement aventurée ont la gentillesse de m’indiquer un p’tit passage douteux menant à mon église.

Ça faque je les remercie grandement et emprunte cet escalier qui sert de dépotoir et qui pue fort l’urine. J’arrive à bon port, surprenamment.

C’est noël et qui dit nowel, dit parade! J’ai eu ce timing inédit de me pointer à Nazareth le jour même de ladite parade de noël! Malade que je me dis! Il faut évidemment que je trouve où cette cérémonie fanfaresque se déploiera,  ce qui est pour moi LE DÉFI !

Je me lance et me perds, bien sûr, mais j’ai tripé sur un solide temps!

Bah oui, car se perdre dans la vieille ville piétonne de Nazareth c’est se laisser surprendre par sa vie cachée qui se découvre justement en ne cherchant rien. Comme une gamine dans un film fantastique, j’explore avec innocence tout ce que mes yeux rencontrent. 

Au détour de quelques escaliers en roches, usées par les siècles, un rat me faut sursauter, oeuvrant avec ardeur dans un tas de vidanges. Plus loin, c’est un gros coq coloré qui me fait faire le saut, en sautant avec assurance hors d’un mur fissuré.

Je finis par déboucher sur la rue où la parade passera et je me laisse émerveiller par la magie de Noël qui envahit doucement la population. Les jeunes enfants portent des habits de Noël et les parents les regardent avec des faces attendries.

À suivre : Réveillon 2019 à Jérusalem

Vous aimerez rigoler tout en voyageant  à travers nos chroniques d’aventures!

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