Pays visité du 31 décembre 2019 au 2 février 2020
Quarante-septième chronique de notre 14 mois en Eurasie (trip qui n’aura été que de 8 mois, Covid oblige). Elles se suivent toutes chronologiquement selon notre itinéraire. À vous de les lire dans l’ordre qui vous plaît. Bonne lecture!
Ce court séjour à Chitwan nous aura montré un aspect culturel et unique de cet inoubliable pays. 3 jours fut trop peu pour tout comprendre, mais suffisant pour en avoir un aperçu!
Photo ci-bas : au lever du jour près de la rivière.

Sauhara Tharu Culture House
Hypnotisante prestation folklorique devant une salle comble. Chanceux que nous étions d’être assis aux premières loges.
J’ai même eu droit à la fleur remise par le paon! J’étais gênée sans bon sens! Oui, j’ai changé de couleur, mais une chance qu’il faisait sombre et que tout le monde était derrière moi, donc personne n’a remarqué!
Tous les détails de cette tradition dans cet article dédié : Culture Tharus et danse traditionnelle

Chitwan Tharu village (Sauraha)
Un petit village qui était assailli par un minibus de touristes à notre passage. J’ai été profondément mal à l’aise de déambuler devant ces gens (peuple Tharus), qui vivent là et qui sont devenus des bêtes de foire pour l’amusement touristique. Bref, j’ai fait ça court et je n’ai surtout photographié aucun habitant de ce village. Exception faite de quelques trop mignons animaux!


Un peu plus loin à la sortie du village, nous sommes tombés sur un troupeau de vaches qui revenait au bercail avec hâte.

Elephant breeding & training center
Tout d’abord, il faut comprendre que l’éléphant cohabite depuis toujours avec les gens de cette région (de force, je sais, mais quand même, c’est ça l’historique de ce coin du monde, alors faut s’ouvrir pour comprendre).
J’ai décidé de faire cette visite pour comprendre et en parler. Car ce n’est pas en gardant les yeux fermés qu’on fait changer les choses. J’ai toutefois été très choquée de visiter ce centre.
Je m’étais renseigné au préalable afin de m’assurer que ce n’était pas un endroit où l’éléphant était exploité. On m’a assuré que non. Je crois qu’il faudrait redéfinir le mot « exploitation ».

Voici ce qu’on m’a expliqué:
- Ce centre abrite que des femelles et leurs bébés.
- Un mâle sauvage, Ronaldo, vient de temps en temps visiter ses femelles et s’accoupler. Nous avons d’ailleurs eu l’honneur de sa présence lors de mon passage.
- Les éléphanteaux sont toujours libres. Mais ce jour-là, ils étaient tous enchaînés pour protéger le nouveau-né d’un jour (le temps que les gardes du centre installent un enclos pour le petit et sa mère).
- Les femelles étaient toutes enchaînées.
- La reproduction d’éléphants et le dressage servent au gouvernement pour contrer le braconnage.
- Le dressage des éléphants se fait maintenant par une méthode lente et non violente. Car, pour « dresser » un éléphant, la méthode traditionnelle est de tuer la mère, de prendre le bébé et de le torturer jusqu’à ce qu’il soit « dressé ». On ne m’a pas expliqué en quoi consistait la méthode non violente. Il est évident toutefois que les mères ne sont pas tuées puisqu’elles sont enchaînées au centre.
- Les éléphants femelles et leurs bébés sont amenés tous les jours dans la jungle (j’ai pu observer la balade depuis mon balcon).
- Un cornac, c’est-à-dire un dresseur/soigneur/maître d’éléphant reste avec le même éléphant toute sa vie.
- Les éléphants font partie intégrante de la culture de Chitwan, depuis toujours.
- Les éléphants ici sont beaucoup mieux traités qu’en Thaïlande.
- Les touristes européens et américains (É.-U. et Canada) s’opposent catégoriquement à l’exploitation animalière et refusent le tour à dos d’éléphants. Les touristes asiatiques, particulièrement de Chine, demandent systématiquement ce genre de tour.
Photos ci-bas : le nouveau-né avec sa mère, une autre maman et son petit (les deux sont enchaînés), la visite de Ronaldo (celui avec les défenses blanches), le troupeau d’éléphants avec leurs petits traversant la rivière pour rejoindre la jungle.



Mon opinion
Cette troublante visite et prise de conscience me laissent confuse et mitigée.
D’un côté, il semble que les éléphants aident efficacement les forces de l’ordre à contrer une menace humaine, soit le braconnage (rhinocéros d’Asie et tigre du Bengale entre autres).
De l’autre côté, je doute de la véracité des dires concernant la soi-disant bientraitance des pachydermes. Qui plus est, ces pauvres bêtes sont « produites » à la chaîne pour répondre à une demande touristique insouciante des torts causés.
Je ne peux que déconseiller la visite de ce centre et surtout déconseiller toute balade à dos d’éléphant. Ce ne sont pas des chevaux, mais des animaux sauvages qui le sont encore aujourd’hui. Ils doivent être « cassés » pour devenir dociles.
Photo ci-bas: éléphants attendants les touristes 🙁

À suivre : Pokhara en 5 jours
Vous aimerez rigoler tout en voyageant à travers nos chroniques d’aventures!
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N.B. Notez que toutes les photos de ce blogue sont miennes et ne sont pas libres de droits.
2 réponses
OMG… je ne pourrais pas voir ça ! Ça aucun bon sens, pauvres éléphants, c’est bien triste 😔
Il est effectivement bien triste de constater leur sort… Pour rédiger cet article, j’ai fait quelques recherches et ce que j’ai découvert sur les éléphants en Thaïlande est 1000 x plus atroce… Il faut en parler pour conscientiser. Le touriste doit refuser ce genre de tour pour que la demande diminue, voir cesse. Un éléphant c’est impressionnant, majestueux, mais surtout sauvage, et doit le rester.