Pays visité du 31 décembre 2019 au 2 février 2020
Quarante-troisième chronique de notre 14 mois en Eurasie (trip qui n’aura été que de 8 mois, Covid oblige). Elles se suivent toutes chronologiquement selon notre itinéraire. À vous de les lire dans l’ordre qui vous plaît. Bonne lecture!
Après quelques jours de repos et d’acclimatation à Katmandou, nous partons à l’assaut d’une des épreuves les plus demandantes que j’ai eu la chance d’expérimenter jusqu’à maintenant : 7 jours de trek dans la vallée de Langtang. Région fortement touchée par le séisme de 2015, située au nord de Katmandou.
N.B. Je publierai bientôt l’article résumé de notre mois au Népal qui regroupera toutes les infos sur notre guide et l’agence de trekking.
Jour 1
Se rendre au point de départ du trek fut en soi toute une aventure! Un bus avec wifi et grand écran à l’avant où un film d’amour népalais kitch à souhait te divertit pendant que le chauffeur risque ta vie et la sienne à manoeuvrer sa machinerie sur une route plus qu’accidentée.
Photos ci-bas : notre bus le matin du départ.
8h à rebondir dans tous les sens, à contempler l’immensité d’un paysage saisissant, le temps de 3 films d’amour quoi. Et puis, comme nous étions aux premières loges en avant, nous avions le privilège de zyeuter les faits et gestes de l’assistant du chauffeur. Toujours très divertissant de voir comment les gens embarquent et débarquent, le système de paiement dans le bus, la communication qui passe par des cris, des tapotements sur la carrosserie et du body language…
Photos ci-bas : pause dîner on the road, nous dégustons un traditionnel dhal bhat.
FAIT COCASSE
Les 2 jours précédents notre départ, la pluie tomba raide sur Katmandou et les environs. Bon, au départ, la route était une route. Maganée certes, crevassée et bien raboteuse aussi. Mais bon, ça va.
Ensuite l’énorme autobus se faufile dans une route hors piste, tu sais cette route que tu ne prends qu’avec un bon jeep ou un pick up? Ouais cette route-là.
N’oublions pas que la conduite se fait à gauche ici. Et nous sommes assis à gauche du bus. Et puis bon, comme ce sentier n’était pas assez hardcore, ledit bus se met à escalader un sentier secondaire encore pire que le précédent.
Donc on escalade une montagne, par une route pas faite pour 2 véhicules, bordée par la falaise à gauche et la montagne elle-même à droite.
Et bang! un tronçon de route au loin, bien apique et bien boueux, avec encore la vertigineuse falaise à gauche tsé. « Merde, mais y passera pas » que j’me dis, en prenant soin de ne rien dire à Jeremy.
Un furtif coup d’oeil suffit pour que je constate qu’il était déjà au fait dudit danger… sa face blanche comme un drap, le regard de biche apeurée fixant le film kitch, le pauvre s’agrippe à son sac, seul réconfort possible en ce moment.
Et puis, comme prévu, le bus s’élance dans le défi et se fait rejeter par la montagne. On glisse de reculons. Le chauffeur se risque à nouveau. Idem. Et là le dude assistant se met à crier et à gesticuler dans tous les sens. Ya quelques personnes qui sortent du bus en vitesse alors que le reste des gens se précipitent dans le fond. Mais nous, on ne nous dit rien. Donc comme deux cons, l’ado et moi, on reste accrochés à notre banc et on prie, du moins moi, j’ai prié solide pour que ce foutu bus se rende à destination sans faire un tour dans le ravin.
Le bus se reprend à plusieurs reprises et chaque fois il glisse, dérape, s’enlise dans la boue. Tout ça à quelques mètres d’un précipice bien escarpé tsé. J’peux pas te raconter la scène du film qui jouait, mais j’peux te dire que je l’ai fixé moi aussi très très attentivement.
L’assistant est sorti et à mis des guenilles sous les roues du bus, 2-3 coups de pelle par-ci, par-là…
Et puis miracle, le bus à fini par réussir. J’peux pas te dire le soulagement qui s’est plaqué sur nos deux faces à moi et l’ado !
La journée se termine par un bon repas dans un petit hôtel pas chauffé dans le village de Sybru besi (photo ci-haut) à 1500 mètres d’altitude. Il fait si froid que j’ai le nez tout rouge et que Jérémy a dû se dégeler les pieds avec des hot pads. J’ai même dormi avec mon casque de poils. Je ne chiale aucunement, disons simplement que mon p’tit côté rustique à été bien servi!
Jour 2
Jeremy attaque ce premier vrai jour de trek avec un mal de gorge… qu’il me transmettra généreusement.
Chargés de nos sacs, l’estomac bien heureux d’avoir avalé un pain tibétain et un café fumant, c’est avec un grand sourire (malgré nos p’tits bobos) qu’on attaque la randonnée.
Notre parcours longe la rivière Langtang. Ce cours d’eau translucide, tantôt tumultueux, tantôt douillet, n’aura de cesse de m’éblouir de sa couleur bleu pastel.
On avance doucement dans la forêt, se laissant imprégner par le décor. Encouragés par le chant de la rivière, nous enjambons des ponts de métal chancelants, tous ornés de drapeaux de prière népalais.
À coup de namasté et de hochements de tête, nous traversons plein de petits villages juqués ça et là le long de notre chemin. Un plaisir pour la découverte culturelle!
Et puis la bouffe… Un vrai délice! Coup de coeur pour le dhal bath (photo ci-bas).
On se dirige doucement vers Lama hotel (2400 m d’altitude). Monte, descend, tantôt nos pas traversent les versants escarpés de la montagne, tantôt ils évitent les bouses de vache jonchant abondamment le sentier, mais dans tous les cas, nos pas nous mènent sur ce chemin magnifique qui m’a fait tant rêvé.
Quel bonheur de se faire sécher la sueur autour d’un bon poêle à bois avec un thé au gingembre à la main pour se réchauffer la phalange.
Jour 3
Je me réveille avec un mal de gorge et un nez coulant, chacun son tour. Pas génial pour le style de journée qui m’attend… mais bon, on saute dans nos bottines et on se lance dans cette 2e journée de trek. Un 6h de marche avec +1010m/-90m de dénivelé nous attends.
Merci yoga de faire parti de ma vie depuis tant d’années, mes mini séances durant ce trek m’ont sauvé la cuisse et le muscle fessier!
Le paysage en vaut nettement l’effort, la neige ayant doucement recouvert notre chemin. Le bleu cobalt tirant sur le pastel de la rivière continue de couler dans ce lit rocailleux que nous longeons. Le blanc de la neige accentue toutefois le contraste de l’eau, hypnotisante et fascinante nature.
Nous dormons à Langtang à 3400 m altitude. Malgré notre état un tantinet fiévreux, on ne peux qu’être sans mot devant une telle splendeur.
Village de Langtang, le seul bâtiment ayant survécu au séisme de 2015 dans ce village et vue de ma fenêtre de chambre.
À suivre : Trek Langtang (part 2)
Vous aimerez rigoler tout en voyageant à travers nos chroniques d’aventures!
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N.B. Notez que toutes les photos de ce blogue sont miennes et ne sont pas libres de droits.
8 Responses
OMG ma belle Isabelle,,,,pas certaine que j’aimerais voyager de cette façon, c’est à dire en mettant ma vie en danger 🤪🤪. J’aime un peu plus de confort. Mais enfin je dois dire quand même que j’aimerais beaucoup être avec toi pour cette aventure 💖.
J’aime beaucoup te lire et continue à nous transmettre ta passion. J’espère que vous allez mieux et que vous continuer à profiter de tout.
Je te lis et excuse-moi mais j’en ai le sourire aux lèvres. Ça me fait revivre ces moments où tu crois que ça y est, ça passera pas ! Ça peut pas passer ce bus dans ces chemins où seuls les fous braques s’y risquent… si t’avais su !!! Et là, tu te dis : lls sont malades mais ils sont des câlines de bons chauffeurs quand le danger est passé ! Encore heureux que le chauffeur n’ait pas eu l’idée idiote de faire la course avec un autre chauffeur de bus 😱 Ouais ! La falaise d’un bord où les nuages sont en bas et l’immense mur de roche de l’autre bord ! Tu pries pour pas renconter !!! Pis y fait frette la-haut 😂😂😂 Quand même, j’y retournerais n’importe quand !
Ce fut effectivement un moment intense, effrayant et après coup tellement loufoque!
Merci Manou! Je tiens à préciser que je ne fais jamais exprès de mettre ma vie en danger… et que les années qui passent me retirent doucement un peu de témérité. J’avoue toutefois avoir une plus grande tolérance au risque que la moyenne, je pense… !
Je vous ai déjà écrit sur facebook mais je suis sans mot devant votre aventure quelle richesse d’expérience plus fort et plus grand que n’importe laquelle des universités du monde, l’expérience de la vie et des voyages comme vous aurez fait il n’y a aucune note assez forte pour vous la donner c’est trop fort. J’aurais aimé être aventureuse mais je ne le suis pas bravo à vous deux. Vous ne serez jamais les mêmes à votre retour après avoir côtoyé tous ces peuples et mœurs. Quelle est la prochaine destination hâte de vous lire. La grand-mère et la belle-mère car tu es comme ma brue Isa.
Merci Carolle! C’est effectivement très enrichissant 🙂
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the less. I’ve been using WordPress on numerous websites for about a year and am anxious about switching to another platform.
I have heard excellent things about blogengine.net.
Is there a way I can transfer all my wordpress content into it?
Any help would be greatly appreciated!
Thank you for the coment, I’m sorry, I can’t help you with that.