Vivez la VANLIFE en Écosse
Roadtrip de 7 jours dans les HIGHLANDS
FAIT COCASSE
Après un 2 jours de vrai backpackers à Édimbourg et sa vie chaotique de dortoir, on ouvre un 3e chapitre de ce voyage mère-fils, celui du vanlife sur les routes beaucoup trop étroites d’Écosse.
Conduire un van, conduite à gauche, transmission manuelle, à travers les petites routes sinueuses d’Écosse, c’est se jeter tête première dans l’inconfort et l’obligation du dépassement de soi.
Suite du fait cocasse
Serrer des fesses et se retenir le cœur de battre au tournant des courbes exiguës, où les bus chargés de touristes débordent sur la ligne blanche sans retenue… Alterner le focus entre le miroir de droite, c’est-à-dire l’espace entre ma roue et ma ligne blanche (cette ligne blanche que le bus transgresse impunément), valser le regard sur ma ligne de conduite droit devant, puis furtivement valider dans l’autre miroir que le côté gauche du van ne dépasse pas la ligne blanche de gauche. Répéter. Et répéter.
J’ajoute à cette routine une prière très ponctuelle et très succincte chaque fois que mon van croise un bus/gros camion, « prière que rien n’accroche, amen ». Et je poursuis ma route.
Faut comprendre que la droite, c’est le véhicule à contresens et que la gauche, c’est l’asphalte qui s’effrite vers les terres verdoyantes des Highlands.
Ensuite, c’est le défi de trouver The spot pour dormir. Ce n’est pas une mince affaire! Les belles places gratuites, devant de beaux paysages, sont rares et convoitées. Puis, gérer le van aussi est un défi : le gaz, l’eau, les eaux usées et vraiment usées (toilette), les batteries, etc. Juste que c’est un défi en soi et surtout une absolue première pour moi et fiston. On s’ajuste, on s’adapte, on apprend. On vit d’quoi!
Enfin arrive ce moment si précieux où tu stationnes ledit van devant LE paysage à couper le souffle et ce moment où tu te déposes dans l’instant intensément présent pour déguster le temps, simplement. Ce premier stop sur les routes d’Écosse, il est divinement inoubliable. Aussi bienfaisante que la pause puisse paraître, viennent le matin et le moment de reprendre notre chemin!
Alors, voici, LA PARTIE I de nos aventures vécues sur les routes d’Écosse, en mode vanlife.
1. Aller à la recherche de Nessie et de son Loch Ness
Qui ne connaît pas la légende de Nessie ?
Ce monstre aquatique vivrait, selon les raconteurs, dans les profondeurs les plus sombres de ce gigantesque lac, le loch Ness (Loch signifiant Lac).
J’avais si hâte d’aller à la rencontre de la légendaire bête et de ses histoires… Énorme déception!
Bon, j’avais des attentes. Je m’attendais à voir des pancartes, des images, des récits gravés sur des pierres, des pamphlets… Je m’attendais à un minimum quoi! Rien! À peine un petit écriteau dans une vitrine de vendeur de « crème à glace » comme disait mon cher Dady.
Petit prix de consolation, le fort Augustus est intéressant à admirer. Mais pour ma part, l’endroit trop touristique pour finalement ne pas évoquer Nessie ne mérite pas le détour.
Sans oublier que faire le tour du lac est extrêmement long et sinueux vu sa circonférence plutôt longitudinale (39 km de long pour 1,5 km de large).
2. Marcher sur les terres de la bataille de Culloden
Outlander et le beau Jamie avec sa lutte contre les jacobites m’ont clairement influencé dans ce désir de voir ce lieu historiquement triste. Il faut dire que le musée d’Édimbourg m’avait également titillé la curiosité à ce sujet. En effet, étant accompagnée d’un passionné d’histoire qui lit TOUTES les pancartes dans un musée, aka Jérémy, quoi faire sinon les lire toutes moi aussi, tant qu’à l’attendre. C’est donc avec l’histoire fraîche en tête que nous avons eu le loisir de voir de nos yeux cet endroit où les pauvres jacobites se sont fait massacrer en l’an 1746.
Honnêtement, il n’y a rien à voir, sauf un grand champ. Il faut se déposer, ressentir l’histoire et l’imaginer. Là, devant. Ce genre « d’énergie » me fascine et donc j’ai beaucoup aimé cette balade.
3. Se laisser imprégner par la magie des Clava Cairns
Et puis, toujours sous l’influence de la série Outlander, je tenais mordicus à voir et ressentir l’énergie (oui, encore! Je sais!) des Clava Cairns.
Vous souvenz-vous de cette immense pierre plantée droit dans le sol que Claire (Outlander) touche et qui la transporte dans le temps…
Les frissons quoi!
Ce lieu sacré est en fait un cimetière vieux de 4 000 ans composés de grosses pierres plates, disposées en cercles et de tombeaux circulaires faits de pierres entassées.
Les hordes de touristes ne m’ont heureusement pas empêché de vivre un moment intense sur ce site. Le soleil doré de fin d’après-midi perçait le feuillage des arbres gigantesques et probablement plus que centenaires. Un vent frais tournait doucement autour de moi, comme pour me saluer, puis faisait chanter les feuilles avec diligence. Une énergie subtile émanait des pierres se dressant devant moi. Tout au fond, près d’un très vieil arbre aux racines tortueuses sortant de terre, sous un rayon de lumière poussiéreux, devant une énorme pierre ovale, l’espace-temps se dissipa quelques secondes et je ressentis intensément le sacré des lieux. En silence, les yeux mi-clos, je me suis laissée envoûter par les vestiges énergétiques de millénaires de rituels et de passage vers l’autre monde. Un court moment, unique, et tout simplement divin.
4. Se faire un cinéma dans le château d’Eilean Donan
La suite de notre road trip dans les Highlands nous a littéralement coupé le souffle : le château d’Eilean Donan.
Posé sur un îlot à la croisée des lochs Duich, Long et Alsh, ce château semble tout droit sorti d’un conte écossais. Et pour cause : il a servi de décor à plusieurs films cultes comme Highlander, Le Monde ne suffit pas (James Bond), ou encore Elizabeth: The Golden Age.
Je reviens à la charge avec les énergies, que voulez-vous, ce voyage, ce pays, si riche d’histoires reprises par les meilleurs cinéastes, ces lieux sont chargés à bloc. S’y balader est un voyage dans le temps sensoriel pour qui sait ressentir. Vous comprendrez que j’ai ressenti! Voilà, vous savez tout de moi, hahaha.
Bref, cette pépite historique, construite au XIIIe siècle pour se protéger des invasions vikings, Eilean Donan a longtemps été un bastion du clan Mackenzie et de leurs alliés, les Macrae. Il fut en grande partie détruit en 1719 après une bataille lors des soulèvements jacobites. Heureusement, il a été magnifiquement restauré au début du XXe siècle par un descendant du clan Macrae, qui a redonné vie à ce joyau.
Nous reprenons la route la face pleine d’émerveillement, direction l’Île de Skye.
À lire dans le prochain article pour la suite du roadtrip, de Skye à Glasgow.
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